Assise

Mont Subasio

Du mont Subasio, sur lequel s’appuie l’ombre d’Assise, l’on peut contempler cette bourgade ramassée sur les contreforts de cette rude montagne où aimaient se réfugier François, et bien d’autres avant lui. De là-haut, on aperçoit une petite ville au caractère médiéval, coiffée des ruines d’une forteresse et qui semble ruisseler jusque dans la plaine où la grosse masse de Ste Marie des Anges l’arrête.

Descendons à pied du Subasio en cherchant l’ombre et en évitant les cailloux. Le sentier débouche derrière le mur d’enceinte des Carceri. Havre de fraîcheur et de silence. Visitons l’ermitage, la cellule de François. Regardons l’arbre mort, contemporain de François. Recueillons-nous un moment et reprenons le chemin… La pente est rude, le soleil lourd, la gourde se vide, les pieds chauffent. Mais nous voilà à la porte des Capucins en contrebas de la forteresse de la Rocca !

  

En descendant on repère la cathédrale Saint Ruffin, la place de la commune, Sainte Claire à gauche, et Saint François à droite. Plus bas, hors les murs se cachent dans les oliviers, Saint Damien, San Masseo… Il faut vite quitter les grands axes et flâner, au gré des fontaines et des escaliers. Alors Assise s’offre à nous pour murmurer sa douceur et son calme.

  

Assise est consciente de renfermer dans ses murs les corps de grands saints, des artisans de paix, des novateurs, pacifiques mais déterminés, accompagnés de leurs premiers compagnons: Léon, Rufin, Frère Jacqueline, Masseo et Ange. Qui ne s’est assoupi auprès d’eux dans la fraîcheur de la crypte ?

Assise n’est pas une ville ordinaire. Ni une bourgade ordinairement médiévale, ‘avec du cachet’. Non, Assise reste liée corps et âme à François et à Claire. Leurs églises en marquent les extrémités, comme si elles tenaient les passants entre eux deux. Assise donne à voir sa beauté, à laquelle François devait être sensible. Et depuis, la richesse de sa basilique en fait partie…

Assise donne à sentir sa paix, emprunte d’exigence et de rudesse. Ses pierres exhalent un message d’harmonie et de douceur. » Ch. Bonche.

La maison natale de François

François naquit à proximité de la piazza del commune et passa son enfance et son adolescence dans ce quartier. Vers 1286, un neveu de François souhaita rappeler la naissance de son oncle et il transforma une pièce du rez-de-chaussée de la maison en oratoire public. En 1615, l’actuelle Chiesa Nuova fut construite à côté de l’oratoire.

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La Rocca

Cette forteresse, reconstruite au 14° siècle reste imposante encore aujourd’hui. Elle constitue un témoin silencieux d’une époque troublée: lutte entre Pérouse et Assise, villes rivales; conflits entre le Pape et l’Empereur; oppositions entre le peuple: les ‘minores’ et les grands en place: les ‘majores’.

François grandit dans ce contexte difficile au plan politique, social et religieux et participa probablement à l’assaut de la forteresse et à la guerre qui suivit. C’était en 1198. Il avait donc 16 ans.

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Saint Rufin

L’actuelle cathédrale d’Assise est dédiée à son premier évêque, saint Rufin.
De nombreux souvenirs franciscains se rattachent à ce lieu:

  • les fonts baptismaux où François reçut le baptême, sous le nom de Jean.
  • le frère Sylvestre, premier prêtre entré dans la fraternité, était chanoine de la cathédrale.
  • et, c’est là que le dimanche des Rameaux 1212, Claire Offreduccio reçoit un rameau des mains de l’évêque, avant de fuir la maison paternelle pour se consacrer à Dieu.

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La maison natale de Claire

La maison natale de Claire était une domus aristocratique typique de l’Italie centrale, située près de l’église Saint Rufin. Impressionnée par la conversion de François, elle sortit une nuit de sa maison, avec la complicité probable de l’un des hommes d’armes qui gardaient celle-ci, pour se rendre à  Sainte Marie des Anges où au cours d’une cérémonie symbolique, elle se fit tondre les cheveux et abandonna pour toujours ses ornements divers. Le deuxième ordre franciscain naissait ainsi.

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La basilique Sainte Claire

La Basilique Sainte Claire s’élève tout près de la Porta Nuova qui permet de descendre vers Saint Damien. Cet édifice a été construit sur l’emplacement d’une église qui, du temps de François, était située en dehors des remparts. Dédiée à Saint Georges, elle a servi de premier tombeau à saint François entre 1226 et 1230.

 En 1253 on y ensevelit sainte Claire. C’est alors que la Cité d’Assise a décidé de remplacer la vieille église par une basilique afin de lui donner son reliquaire.

 La basilique comporte deux trésors: le crucifix qui a parlé à Saint François et la chasse qui contient le corps de sainte Claire.

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La basilique Saint François

Il a fallu un demi-siècle, entre 1226 et 1253 pour élever le chef-d’œuvre qu’est le Sacro Convento avec ses deux basiliques superposées.

C’est sous la basilique inférieure, à la verticale de l’autel, que le corps de saint François fut transféré depuis l’ancienne église saint Georges.

Il fallait aux fidèles et aux pèlerins un lieu de prière, ce qui explique ce monument qui, avant d’être un reliquaire est un ensemble d’église; de nos jours on a même ajouté une crypte taillée dans le roc autour du sarcophage dans lequel les restes de François ont été retrouvés.

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Lien externe (en italien) :  La Basilique Saint François ou le Sacro Convento

Depuis la forteresse de la Rocca, on voit Assise comme François la contemplait dans sa jeunesse. Certes, les murailles ont élargi leur enceinte. Aux deux extrémités de la ville ont surgi les basiliques de Sainte-Claire et de Saint-François. Au cœur même de la cité, des sanctuaires nouveaux en ont remplacé d’autres dont François reconnaissait le profil en murmurant leur nom. Il reste cependant que cette ville est toujours celle de François. C’est la ville pour laquelle il a combattu à la bataille de Collestrada, en direction de Pérouse ; C’est la ville où la voix mystérieuse de Spolète l’a renvoyé en lui disant : « retourne au pays qui t’a vu naître… » C’est la ville d’où François a du sortir pour rencontrer les lépreux et pour entendre l’appel du Christ de Saint-Damien. C’est la ville vers laquelle il a demandé qu’on tourne ses yeux aveugles afin de la bénir en bénissant Dieu pour les biens reçu de lui…