Historique des Soeurs Franciscaines

13ème siècle

Le premier document appelé « Mémorial de 1221» est la lettre écrite par saint François à tous ceux qui, sans abandonner le monde, voulaient vivre la vie évangélique sans devenir Frères mineurs ou Clarisses. Tous ces laïcs restés dans le siècle ont constitué «l’Ordre de la Pénitence », le Troisième Ordre fondé par Saint François.

Parmi ces séculiers, il y eut très vite des hommes et des femmes qui se retirèrent en des maisons pour y vivre la vie commune, selon l’esprit de l’Ordre de la pénitence.

Le premier texte législatif apparut avec la Constitution Supra Montem publiée par Nicolas IV en 1289 .
Cette Règle reprenait l’essentiel du Mémorial et s’adressait aux Tertiaires Séculiers.

Cependant, la pratique de la vie commune et même la profession des trois vœux se répandaient de plus en plus.
En marge des fraternités séculières, des communautés religieuses de Tertiaires vouées aux œuvres de charité naissaient un peu partout et se donnaient des statuts particuliers à côté de la Règle de l’Ordre de la Pénitence de 1289.
Les Sœurs Grises hospitalières de Saint Orner qui se répandirent dans nos régions virent le jour, un peu après, vers 1350.

 

15ème siècle

Il faudra attendre le 15ème siècle pour que les bulles pontificales affirment que ces femmes vivant sous la Règle du Troisième Ordre, en communauté, avec des vœux sont des religieuses.
Dès lors les maisons se groupent en fédérations et en congrégations dont la juridiction reviendra tantôt aux frères mineurs, tantôt aux ministres du T.O. masculin, tantôt aux évêques. Mais en même temps que le statut de religieuses est reconnu à ces femmes, se lève, pour elles, l’obligation d’une clôture de plus en plus stricte.

 Après le Concile de Latran (1512-1517) dans le cadre de la réforme des institutions de l’Eglise, le pape Léon X promulgua, en 1521, une nouvelle Règle pour les Tertiaires Réguliers. Le 3ème Ordre était devenu une branche bien vivante aux ramifications nombreuses et le moment était venu de marquer la distinction entre les fraternités qui demeuraient dans le siècle et celles qui avaient choisi la vie commune, religieuse.

 

Le 17ème siècle

vit naître les Capucines de la Pénitence, les Récollectines, les Elisabethines qui se placent sous la Règle de Léon X avec les Constitutions particulières. Malgré la clôture, elles allient la vie contemplative avec l’éducation des filles et le soin des malades.

 

Au 18ème siècle,

les congrégations se multiplient encore mais le 19ème verra la grande efflorescence des congrégations franciscaines.    Les anciennes congrégations, telles les Sœurs Grises, les Récollectines, les Elisabethines connaissent un nouvel essor. D’autres, diocésaines pour la plupart, naissent les unes après les autres et se rangent sous la règle de Léon X.
La clôture est réduite à sa plus simple expression, les œuvres éducatives et hospitalières sont, pour elles, un vaste champ d’activité.

 

20ème siècle

 En 1927 Pie XI renouvelle la Règle du Tiers-Ordre Régulier mais c’est le Droit Canon de 1917 qui est sous-jacent.

Dans le grand mouvement de rénovation du Concile Vatican II (1962—-)  l’Eglise demande aux Congrégations religieuses de retourner à leur charisme fondateur, à leur source première.

Dans ce mouvement, les Congrégations Franciscaines du Troisième Ordre Régulier  retournèrent à leur charisme fondateur : «au Petit Pauvre d’Assise » et à la forme de vie évangélique qui fut la sienne. Ce qui est extraordinaire, c’est que, sans concertation préalable, le même souci de retour à la Source première s’est allumé simultanément en diverses contrées du monde.

C’est en mars 1982, lors de l’assemblée générale que cet immense et patient travail rallia toutes les Congrégations de frères et de sœurs du Troisième Ordre Régulier et c’est le 8 décembre 1982 que la nouvelle rédaction de la Règle fut présentée et approuvée par le pape Jean-Paul II.

Ecrit presque uniquement avec les mots mêmes de François, le nouveau texte de la Règle se veut avant tout, dans le sens le plus fort et le plus profond, un texte inspirateur. On n’y trouve aucune loi, aucun règlement.

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Chaque Congrégation dans ses constitutions, précise la manière de vivre selon la Règle, souligne les accents, les nuances… Plus il y a de facettes, plus l’unique perle resplendit.

 

La Règle du Troisième Ordre Régulier de Saint François :
une inspiration pour les quelques 400 congrégations féminines et masculines.