Jusque dans les années 50 existaient des fraternités du «Tiers-Ordre» dans la forme prise progressivement depuis le XIIIème siècle: groupes de diverses obédiences (franciscaines, capucines, conventuelles), où hommes et femmes étaient séparés.
Dans un souci de permettre aux couples de participer ensemble à la même fraternité, des «fraternités de Foyer» sont nées et, dans la foulée, des fraternités de jeunes.
Vers les années 1970, ces groupes divers, un peu disparates, ont décidé d’essayer de vivre en symbiose sous le nom générique de ‘fraternités séculières’. Celles-ci répondaient au souci de certains membres, comme de frères franciscains et capucins, de faire passer le message de François d’Assise dans le monde moderne. C’est là, pour notre temps, un essai d’incarnation de la vie du troisième ordre franciscain, fondé par François lui-même.
Ce souci répondait à un besoin de la société en quête de spiritualité simple, concrète et adaptée. D’autres courants spirituels ont d’ailleurs également tenté ce même type d’expérience.
Dans les années 1990, ces fraternités se sont diversifiées. Les fraternités laïques franciscaines sont nées de cette diversification. Elles se caractérisent par leur attachement à l’esprit franciscain avec une grande souplesse institutionnelle. L’engagement se vit essentiellement dans la réalité de la vie quotidienne de chacun(e), et ceux et celles qui le souhaitent ont la possibilité de l’exprimer par une promesse de vie.
Si vous aimez les chiffres, sachez que la Belgique francophone compte actuellement 17 fraternités laïques (reconnaissant leur appartenance à la famille franciscaine belge) et 8 équipes ‘en chemin’ avec la famille franciscaine sans toutefois vivre une réelle appartenance de tous les membres. Les équipes ou fraternités comptent généralement une dizaine de membres. Pour l’ensemble il y a 285 membres inscrits.
Chaque équipe ou fraternité a sa spécificité. Certaines se réunissent avec les enfants, d’autres ont une majorité de personnes plus âgées, elles peuvent s’impliquer dans la vie d’Eglise, avoir un engagement social, ou encore, être un lieu de ressourcement et d’envoi de ses membres vers un engagement plus individuel de tout ordre.
Un minimum de structure a été mis en place afin de permettre à la vie de passer d’une équipe à l’autre. C’est ainsi qu’un conseil de coordination est élu tous les trois ans. Il comprend un responsable, un co-responsable, un secrétaire, un trésorier et 3 conseillés. Un frère franciscain est désigné comme assistant. Il fait d’office partie du conseil.
D’autre part, l’assistant et les deux responsables se réunissent en bureau lorsque cela s’avère nécessaire.