Nous t’adorons Seigneur Jésus-Christ,
ici et dans toutes tes églises qui sont dans le monde entier
et nous te bénissons parce que par ta sainte croix tu as racheté le monde.
Testament de Saint François – 4
L’oraison mentale, la prière intérieure
« L’oraison est un art. Il n’est pas si simple de faire de Dieu notre demeure. C’est oublier notre humanité. Nos facultés, nos imaginations, nos désirs, nos préoccupations ne s’accordent pas instantanément avec le projet du Seigneur sur nous. On ne peut s’abandonner entre les mains de Dieu qu’en calmant en nous le jeu de nos entreprises. C’est une sorte de préparation pour entrer dans l’oraison qui est l’activité de Dieu. L’oraison est avant tout le travail de Dieu en nous. En ce sens l’oraison est différente de la méditation, dont le propre est d’Être une activité humaine. Même si elle est faite pour Dieu, la méditation reste une réflexion sur Dieu, elle demeure l’activité du sujet que nous sommes. L’oraison par contre est à base de passivité. La méditation achemine à l’oraison. Par exemple, une Parole de l’Ecriture méditée, murmurée, passe de l’intellect au coeur. Quand cette parole rejoint le coeur, elle découvre l’Esprit Saint l’hÙte intérieur. Le souffle de Dieu se joint à notre souffle pour nous faire respirer en Dieu. Ce n’est plus nous, mais lui qui prie en nous. Il pris tellement en nous que notre priére devient silencieuse. On parle d’oraison affective, c’est à dire que la Parole ayant touché le coeur, l’ayant affecté, elle le fait battre au rythme de Dieu. Le Seigneur se présente à nous dans son amour, dans son appel, dans son silence, comme dans notre admiration, nos exclamations silencieuses, nos regrets, notre soif, notre combat intérieur. «
Fr. Michel Nycollin
Une prière christologique
Le Christ est notre vie, notre prière, notre agir.
Nous vivons vraiment le Christ quand nous aimons le Père et nos frères.
Une prière trinitaire
« Je t’adore, Père tout puissant, Fils très sage, Esprit très clément.
Trinité Sainte, mon Dieu très saint, très digne et très bon. Je T’adore et Te bénis, autant que je le peux, je Te rends grâce avec tous les anges, les saints et les hommes pour ton infinie bonté, parce que Tu es le comble de la bonté, infini et immense, digne d’amour, de très ardente dilection et de tout bien. »
Bernardin d’Asti – première prière dévote.
Une liturgie nourrie de la parole de Dieu
La prière est au coeur de notre vie. Nous sommes des contemplatifs, mais pas pour autant des cloîtrés. La prière ne nous coupe pas du monde, elle nous renvoie au contraire à nos frères. L’oraison donne un accent contemplatif au regard que nous portons aux autres. La prière des autres nourrit aussi notre propre prière, notre propre contemplation.
Une prière en lien avec la vie des hommes
» Notre prière est vraiment une prière de mineurs quand nous vivons unis au Christ humble et pauvre,
présentant au Père le cri des pauvres et partageant effectivement leur condition de vie. » (constitutions nƒ 46)